Depuis le 12 mars 2021, tous les vendredis de Carême ont eu lieu, de 11h à 12h30 en l’église Saint-Roch à Paris, l’ostension et la vénération du fragment d’une Épine de la Couronne du Christ.
L’on sait que la Sainte Couronne fut confectionnée avec :
• d’une part, un “serre-tête” en jonc souple, que les botanistes ont identifié comme poussant sur les bords du Jourdain (c’est l’une des reliques conservées à Notre-Dame de Paris depuis la fin de la Révolution française et sauvées de l’incendie du 15 avril 2019),
• d’autre part, soixante-dix épines acérées, issues d’un épineux originaire des régions désertiques de Terre Sainte, leurs pointes étant volontairement dirigées vers le centre du “serre-tête” dans le but d’accroître les souffrances infligées.
Contrairement aux représentations traditionnelles issues de la sculpture et de la peinture, la Couronne que Notre Seigneur Jésus Christ a été contraint de ceindre ne ressemblait donc pas à un simple entrelacs de ronces.
Au cours des siècles, les empereurs de Constantinople puis les rois de France distribuèrent chacune de ces soixante-dix épines, soit à des communautés religieuses en guise d’offrande, soit à d’autres Souverains comme présent diplomatique.
Telle un “paratonnerre spirituel”, l’une de ces épines était contenue dans le coq de la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris, retrouvé le lendemain de l’incendie.
Les Chevaliers et les Dames de l’Ordre sacré et militaire constantinien de Saint Georges assurent la garde de l’Epine conservée à Saint-Roch.
Une relique que, dans sa grande sagesse, Notre Sainte Mère l’Eglise considère comme un support matériel pour la prière des fidèles, une représentation concrète des souffrances endurées par Jésus. Autrement dit : une icône de la Passion du Christ.
Selon la tradition, l’Ordre constantinien de Saint Georges remonte à l’empereur Constantin, dont la propre mère, Sainte Hélène, a pu recueillir et pieusement conserver les dernières reliques de la Passion : la Couronne d’Épines, un morceau du bois de la Vraie Croix et des clous de la Crucifixion.
L’Ordre constantinien, de nos jours, poursuit sa mission séculaire en faveur de l’exaltation de la Sainte Croix, la propagation de la Foi et la défense de la Sainte Église.
Dès lors, il est logique et heureux que les Chevaliers et les Dames de la Délégation française de l’Ordre, par leur présence priante, assurent une garde d’honneur et de dévotion de la Sainte Épine au sein même de Saint-Roch qui est, à Paris, leur église capitulaire.