Naples, 27 décembre 2020
François II a été roi dans le malheur encore plus que dans les quelques mois de souveraineté active: il n’a pas retiré ses dépôts des banques, et du Palais, plus que des œuvres d’art et des choses de valeur commerciale, il a emporté avec lui des objets de dévotion et souvenirs de famille. (L’Invention d’une Italie unie, Roberto Martucci).
Avec ce bref passage, je souhaite me souvenir du dernier roi des Deux Siciles, mon Ancêtre François II, à l’occasion de l’anniversaire de sa mort. Il est toujours vivant dans nos cœurs, et l’affection que vous manifestez tous dans cette phase qui a suivi le placet, l’approbation pour l’ouverture du processus de béatification et de canonisation est une confirmation supplémentaire.
Au cours de sa vie, il s’est distingué par ses nombreux mérites, mais surtout par ses vertus.
Sa lumière ne brille pas seulement à cause de sa dignité et de son héroïsme dans la tragédie de l’invasion, mais aussi à cause de son sens très élevé du sacrifice, ayant choisi l’exil personnel plutôt que de condamner son peuple à subir les souffrances et les malheurs d’une longue guerre.
Sa Majesté François II a toujours été profondément catholique. Il a démontré sa foi et son humanité à la fois publiquement, comme à Gaeta spécialement avec ses ennemis, et en privé, se comportant toujours comme un vrai chrétien, portant et acceptant la Divine Volonté avec courage et dignité, avec la certitude que son immense sacrifice a été fait au service de la foi, de sa maison royale et de son peuple.
Car, en mourant, il a levé les yeux vers le Ciel, sûr dans l’espoir qu’après avoir vécu sa vie en attendant «la justice du Ciel», viendrait la juste et digne récompense de Dieu.
Je m’unis dans la prière avec vous tous, dans l’espoir de pouvoir bientôt être avec vous.
Charles de Bourbon des Deux Siciles, Duc de Castro
Chef de la Maison Royale et Grand Maître